Comment je suis devenue slow sugar

Comment je suis devenue slow sugar
En novembre, ma médecin traitant m’a demandé de prendre une décision que je jugeais radicale : faire un jeûne de sucres pour mettre au repos mon pancréas, d’autant que le diabète est présent dans ma famille paternelle.
Inenvisageable pour moi : un jeûne signifie un arrêt total. Même sur une période limitée, comment me séparer de mon carré de chocolat avec l’expresso du midi ? Du dessert à la fin du repas ?
Plutôt que de faire un jeûne, j’ai convenu avec elle de faire une diète de sucres. Une diète dans mon imaginaire c’est temporaire, partiel, bref c’était moins violent pour moi, c’était plus acceptable.
J’en suis à mon 4ième mois de diète de sucres, je partage ici et avec vous mon expérience. Peut-être qu’après avoir lu mon témoignage serez-vous tenté-e par l’expérience ?

Glucides, sucre, c’est quoi la différence ?

J’étais loin de la consommation moyenne de l’Américain et de l’Américaine qui consomment environ 22 cuillères à thé de sucre par jour selon l’Organisation Mondiale de la Santé. J’avais déjà banni le sucre cristallisé qui contient 99,8% de saccharose, le pire de tous. Je ne consommais pas de bonbons, de soda, de gâteaux industriels. Alors, quand ma médecin traitant m’a proposé de faire diminuer drastiquement ma consommation de sucres, je me suis dit « trop facile, je le fais déjà ».

Ah comme mes cours de biologie – de SVT pour les plus jeunes – étaient loin ! Il n’y a pas de différence entre le sucre et les glucides. Les sucres sont des glucides, des nutriments indispensables au fonctionnement de notre corps.

Il en existe deux types :

  1. les glucides complexes, lents, apportés par le pain, les féculents comme les pommes de terre, encore les céréales ;
  2. et les glucides simples, rapides, présents naturellement dans les fruits ou le miel par exemple, ou rajoutés.

Mais par habitude de langage, le sucre est rattaché aux glucides rapides. Il est associé à l’image du sucre blanc semoule ou en morceaux.

Vous devinez que mon enthousiasme a été vite recadré par ma médecin : « les glucides lents aussi Madame Bras ».

 

Slow sugar : ce qui a changé dans mon alimentation

 

Il me fallait donc aller plus loin en privilégiant les aliments qui contiennent peu de glucides et très peu de sucres rapides. Pour ma part, dans la mesure du possible, je choisis des produits qui contiennent moins de 30 g de glucides aux 100 g.

Ne soyez pas effrayé-e par la liste, c’est très simple à mettre en pratique :

  • J’ai remplacé le sucre cristallisé par du sucre de la fleur de coco ou du miel. Je limite ma consommation à une cuillère à café par jour. Il m’arrive fréquemment de ne pas en consommer du tout.
  • J’ai supprimé les édulcorants. Ils n’ont pas de goût et maintiennent la dépendance à la saveur sucrée.
  • J’ai supprimé les biscottes et le pain de mie.
  • J’ai remplacé le pain à mie blanche par du pain de blé ou de seigle complet, vous savez, le pain noir allemand qui ne fait pas, mais alors pas du tout envie de prime abord.
  • Je ne consomme le pain complet qu’au petit déjeuner.
  • J’ai pour le moment supprimé les pâtes et le riz. Pour autant, je peux les consommer sous réserve qu’ils soient complets.
  • J’ai remplacé la semoule de blé dur par le quinoa.
  • Je ne consomme plus de pomme de terre, et très peu de patate douce.
  • J’ai réintroduit plus de protéines, y compris des protéines animales. En effet, ce sont elles, avec le gras et les fibres, qui donnent le sentiment de satiété.
  • Je déguste un carré de chocolat noir, au moins 80%, avec mon expresso du midi.
  • Je mange un seul fruit, le soir, mon deuxième instant sucre gourmand.
Et dans la façon d’acheter
  • J’achète des aliments frais, non transformés, locaux si possible (mon petit plus locavore).
  • Je lis attentivement les étiquettes ; ce qui m’oblige à faire les courses avec mes lunettes, sinon, impossible de lire. A croire qu’ils (les industriels) le font exprès.
  • Je n’achète plus de plats préparés, mais il m’arrive encore d’acheter les lentilles et des haricots blancs cuisinés lorsque je n’ai pas assez de temps.

 

Slow sugar : ce qui a été le plus difficile pour moi

 

Les desserts supprimés à la fin du repas

Les desserts

La difficulté la plus grande a été de supprimer le dessert en fin des repas. Ce n’était pas des desserts au sens pâtissier du terme. Je mangeais des fruits, ou un yaourt sucré. Je suis ce qu’on appelle un bec sucré. J’ai trouvé une stratégie de contournement : je mange 5 graines non salées, comme les amandes émondées. Et je savoure mon café avec 1 carré de chocolat très noir, au moins 80% de cacao.

 

Les produits laitiers sans sucres ajoutés

Les laitages

Les yaourts, fromages blancs et autres petits suisses à consommer natures. Je les parfume avec de la cannelle ou d’autres épices à gâteaux. Je les mélange aussi avec des graines, comme le chia. Mais cela reste encore rude aujourd’hui. Quand c’est vraiment trop difficile, je rajoute 1 cuillère à café de miel et de sucre de fleur de coco.

 

 

Le meilleur pain : le seigle complet

Le pain

La suppression du pain a été très compliquée au démarrage. J’adore le pain, je peux le consommer comme du gâteau. J’aime aussi saucer avec le pain… Je n’achète plus que du pain complet et du pain de seigle que je trouve moins savoureux, donc moins tentants. Dorénavant, je suis moins tentée d’en consommer.

 

 

Slow sugar : le vin rouge

Les moments conviviaux

Nous avons un rituel : apéritif le samedi soir ! Je suis amatrice de rhum mais le rhum est un alcool trop sucré. Maintenant, je fais les apéritifs aux vins rouges tanniques, avec modération bien sûr ! J’accompagne le vin avec un mélange de graines non salées qui vont m’apporter des protéines végétales.

 

 

Slow sugar : les bénéfices que j’en ai tiré

  1. J’ai perdu du poids : 4,5 kilos en 3 mois.
  2. J’ai notamment dégonflé du ventre, la partie du corps fatidique quand on est quinqua.
  3. Bonne surprise, la cellulite des cuisses a également fondu.
  4. Pour finir, mon palais a changé : il m’est devenu difficile de manger des produits à la saveur sucrée.

 

Pour en savoir plus :

Vous trouverez de nombreuses informations sur le Net.

Une des références est le livre de Danièle GERKENS « Zéro sucre : mon année sans sucre, comment s’en libérer ». Pour avoir une idée du contenu du livre, vous pouvez écouter son témoignage passé dans C’est à vous le 14/04 2015.

Vous pouvez aussi aller voir le film Sugarland du réalisateur Damon GAMEAU.

 

Conclusion

Vais-je pour autant arrêter totalement le sucre ?
Non. Je me suis en grande partie débarrassée de mon addiction à la saveur sucrée. Et je pense avoir en grande partie rompue avec l’accoutumance de finir mes repas avec cette saveur sucrée. En conséquence, je vais consommer le sucre mais très modérément. Tout est une question d’équilibre. Je suis et reste une gourmande, à la fois flexitarienne et slow sugar. Je ne diabolise rien.

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