Estime de soi : 3 clés pour mieux la comprendre (Haute Garonne)

Estime de soi : 3 clés pour mieux la comprendre (Haute Garonne)

Dans mon article précédent « 9 clés pour transmettre la confiance en soi », j’ai indiqué ce qui différenciait la confiance en soi et l’estime de soi. En écrivant cet article, mon esprit a un instant dérivé vers ma propre histoire : au cours de ma vie personnelle et professionnelle, j’ai été plusieurs fois confrontée à des estimes de soi défaillantes. Dans ce nouvel article, nous ferons un tour rapide de ces trois histoires de vie qui permettent de comprendre l’estime de soi. Nous ferons d’abord un détour par un peu de théorie.

 

L’estime de soi, de quoi s’agit-il ?

 

Que nous dit le Larousse ? L’estime est « l’appréciation favorable que l’on porte sur quelqu’un, bonne opinion qu’on en a ; respect, considération ». Deux mots sont importants dans cette définition : appréciation et favorable qui induisent une notion de jugement, donc une vision subjective de soi.

L’estime de soi est en conséquence l’appréciation favorable que nous portons sur nous. Autrement dit, c’est le jugement bienveillant que nous portons sur nous même.
Nous pouvons la résumer en 4 facettes.

Les 4 facettes de l’estime
  1. L’amour de soi : J’aime la personne que je suis et je me respecte.
  2. L’acceptation de soi : Mes qualités et mes défauts ? Acceptés ! Car je m’accepte comme je suis. Et je résiste également aux critiques fondées et infondées.
  3. La confiance en soi : Je me sens apte à réussir par moi-même. Car je crois en mes capacités. Du coup, j’agis et prends des décisions.
  4. La vision de soi : Je suis tout à fait capable de me projeter dans le futur. C’est pourquoi je peux mener des projets et sauter les obstacles.

Ces 4 facettes de l’estime de soi interagissent entre elles positivement ou négativement.

C’est en conséquence plus ce que nous pensons être qu’une bonne connaissance de soi, même si les deux sont intimement liée. Si nous pensons être ce que nous voudrions être, alors notre estime de nous sera haute. Inversement, si ce que nous pensons être est très éloigné ce que nous voudrions être, alors notre estime de nous sera basse. Mais une estime de soi surdimensionnée va alors produire de l’égoïsme, de l’orgueil…

Pour en savoir plus

Conférence :   L’estime de soi de Christophe VINCENT, coach formateur

Estime de soi : se juger avec respect et bienveillance

Se juger avec respect et bienveillance

3 clés pour mieux comprendre de l’estime de soi

L’estime de soi est un concept complexe nourri par plusieurs piliers :

  • Matériel,
  • Affectif,
  • Social,
  • Identité et appartenance,
  • Reconnaissance,
  • Professionnel,
  • Et pour finir, accomplissement de soi.

L’estime de soi peut fluctuer au cours de la vie. Certains piliers peuvent être solides, stables ; d’autres peuvent être un peu plus défaillants. Voici 3 histoires de vie qui permettent de comprendre 3 des 7 piliers qui composent et alimentent l’estime de soi.

 

1. Estime de soi et stabilité matérielle

Au cours de ma carrière professionnelle, j’ai accompagné des personnes bénéficiaires du RMI*. Être bénéficiaire du RMI était ressenti comme une marque infamante, un statut social « RMIste » qui vous marquait à vie. Écoute, bienveillance, instauration de la confiance étaient dans un premier temps nécessaires pour que ces personnes sortent d’abord de l’isolement dans lequel elles s’étaient enfoncées petit à petit. Puis je les accompagnais vers la recherche d’un nouvel emploi.

Chacun et chacune aura sa propre conception de la stabilité matérielle qui sécurise. Mais il est certain que la précarité (revenus, logement, santé…) entraine un sentiment d’insécurité qui va à son tour ébranler l’estime de soi. La personne en situation de précarité risque de se considérer comme nulle, incapable. Le regard porté par la société peut la conforter dans ce jugement. L’enjeu alors est de se concentrer sur ses forces, ses talents, de se mettre en action et de faire appel à l’aide si besoin, sans honte aucune.

*RMI : revenu minimum d’insertion, une allocation en vigueur entre 1988 et 2009, remplacé par le revenu de solidarité active (RSA).

 

2. Reconnaissance sociale

« Regarde comment qu’on devient » me disait mon grand-père. Ou encore : « Il ne fait pas bon vieillir » me dit régulièrement une amie un peu plus âgée que moi. Vieillir dans une société où le jeunisme prime nécessite une sacrée bonne estime de soi !

Notre société actuelle est basée sur le paraitre jeune, la vitesse, le travail, l’utilité sociale. C’est pourquoi, dès qu’une de ces facettes disparait avec la vieillesse, la maladie, le départ en retraite… l’estime de soi est fragilisée. Pour autant, la reconnaissance sociale peut s’épanouir dans la vie communautaire au sein d’associations, de groupes engagés etc. Cela nécessite cependant d’aller vers les autres afin d’éviter l’isolement social.

 

3. Et professionnelle

Toujours au cours de ma carrière professionnelle, alors âgée de 31 ans, je me suis entendue dire « vous ne pouvez pas être mère célibataire et cheffe de service ». Cette sanction était à la fois sexiste et discriminante mais elle m’avait surtout profondément déstabilisée car la reconnaissance professionnelle est un des piliers de l’estime de soi. Cette dévalorisation notamment injuste, puisqu’elle est sur un jugement moral, a eu des effets nocifs car je suis entrée dans une colère froide pendant plusieurs années. Avec l’aide d’une professionnelle et en reprenant des études sur les questions d’égalité, j’ai pu réparer mon estime.

CV recalé, rendez-vous qui se passe mal, entretien raté etc. Toutes ces situations professionnelles ne remettent pas en cause notre valeur réelle. C’est pourquoi il est important de tirer le positif de toutes les expériences au travail. Y compris lorsqu’elles sont moins bonnes : « Que puis-je tirer de positif de cette situation ? Suis-je plus fort, plus sage, plus sensible qu’avant de vivre cette situation ? »

Pour conforter notre reconnaissance professionnelle, nous devons apprendre à nous imposer au travail en donnant notre avis, en osant faire des propositions ou à dire non stop si besoin. Ceci est d’autant plus valable pour les femmes qui, en moyenne, osent moins.

 

Témoignage

L’annonce

Il y a 5 ans, mon médecin m’annonça que j’étais atteinte d’une maladie chronique rare aux jambes. L’effet de cette annonce a été un choc énorme. Du coup, je me suis mise à détester mon corps, à ne plus vouloir le regarder ni même le toucher. Je ne me sentais plus femme, je ne voyais plus mon corps comme un corps de femme. La maladie avait comme envahi mon corps, il était sien, il ne m’appartenait plus.

La reconstruction

Et puis il y a 2 ans, j’ai fait une rencontre formidable, de celle qui vous change la vie en plus belle, de celle qui vient réparer les blessures. J’ai rencontré un professeur de danse, incroyablement solaire et d’une bienveillance extraordinaire. Portée par son élan, j’ai tenté une leçon de danse. Sur mes jambes fragiles, j’ai dansé avec un bonheur immense ! Depuis, je suis devenue une de ses élèves assidues et participe aux divers shows organisés par l’école de danse. J’ai pris de plus en plus d’assurance, je me libère, je fais de plus en plus confiance à mes jambes et j’aime à nouveau mon corps. Et surtout, j’aime la femme que je suis devenue.

Marie, 47 ans

 

Estime de soi : la résilience par la danse

La résilience par la danse

Méditation pour s’aimer avec bienveillance

Tout d’abord, s’installer confortablement

Assis ou assise sur une chaise, musique de douce programmable pour une durée de 5 minutes.
J’utilise en ce qui me concerne Water & Gong application gratuite sur Play Store.
Vous êtes normalement confortablement installé-e sur votre chaise. Sinon, cherchez la position confortable.
Puis, fermez doucement les yeux, sans plisser le front, votre front est relâché.
Vos épaules sont basses et relâchées et vos mains sont posées sur vos cuisses.
Votre mâchoire est également desserrée et relâchée.
Quant à vos pied, ils sont solidement ancrés dans le sol.

Puis se connecter à soi

Tout d’abord, prenez conscience des points de contact de votre corps avec votre chaise.
Puis inspirez et expirez profondément 3 fois.
Ensuite, portez à présent votre main droite sur votre cœur.
Veillez à garder les épaules relâchées.
Connectez-vous à votre respiration et ressentez les sensations dans votre corps.
Il se gonfle à l’inspir et se dégonfle à l’expir.
Votre corps est comme une vague qui monte et descend à chaque respiration.

Ensuite… méditer

Puis, portez votre conscience sur votre main et ressentez sa chaleur se diffuser dans votre poitrine.
Inspirez profondément et à l’expiration pensez dans votre tête « j’apprends à m’aimer avec bienveillance ».
Continuez à inspirer et à expirer en pensant dans votre tête « j’apprends à m’aimer avec bienveillance ».
Poursuivez jusqu’à ce que la musique douce que vous avez programmée s’arrête.
Prenez conscience de toutes les pensées et de toutes les émotions qui viennent à vous, sans les juger.
Ensuite, bougez doucement la tête, les mains, puis les jambes pour reprendre contact avec la pièce.
Puis laissez monter en vous un sourire intérieur.
Pour finir, ouvrez doucement les yeux puis souriez et remerciez-vous pour ce temps que vous vous êtes accordés.

 

Estime de soi : s'aimer avec bienveillance

S’aimer avec bienveillance

Documents à télécharger :

COMMENT ACQUÉRIR L’ESTIME DE SOI, 10 méthodes qui ont fait leurs preuves de l’Association Canadienne pour la Santé Mentale Chaudière-Appalaches Inc.
Où en sommes-nous avec l’estime de soi ? de Christophe André

 

Conclusion

Aimons nous.

Acceptons-nous tel et telle que nous sommes.

Ayons confiance en nous.

Enfin, osons nous projeter dans l’avenir.

Ainsi nous nous estimerons à notre juste valeur et aussi nous pourrons nous sentir épanouis.

Pour finir, face à un obstacle ou un échec, si notre estime vacille, prenons soin d’elle pour la restaurer.

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